Une gestion durable de l'eau : la clé des emplois de demain
Inversement, le WWAP note qu'investir dans les infrastructures et dans une meilleure gestion de l'eau "c'est investir dans l'emploi" et la croissance.
Par exemple, le programme estime que " dans le secteur de l'agriculture irriguée, qui représente 70 % des prélèvements d'eau douce dans le monde, les économies potentielles d'efficience découlant de l'augmentation de la productivité de l'eau pourraient atteindre 115 milliards de dollars par an d'ici 2030 (selon les prix de 2011) ".
Cependant, selon les Nations Unies, une augmentation des investissements ainsi que la mise en œuvre d'innovations pour économiser l'eau ou l'obtenir par de nouveaux moyens ne suffiront pas.
Le rapport souligne ainsi l'importance de la gouvernance : "Pour atteindre ces objectifs sociétaux, il faut une cohérence et une vision commune, notamment entre l'eau, l'énergie, l'alimentation, l'environnement, les politiques sociales et économiques, en veillant à ce que les incitations soient alignées pour toutes les parties prenantes et que les impacts négatifs soient atténués - par exemple, en assurant l'employabilité future des personnes déplacées vers des secteurs où l'emploi risque de chuter. »
Citant une étude de l'Institut du Pacifique, les auteurs du rapport réitèrent également le fait que des investissements correctement ciblés sont propices à la création d'emplois décents : pour chaque million de dollars investis, 10 à 15 emplois directs, indirects ou induits pour de nouvelles solutions d'approvisionnement en eau sont créés, 5 à 20 dans la gestion des eaux pluviales, et 10 à 72 en faveur de mesures de restauration et de réhabilitation.
Bref, les choix et les investissements réalisés dans l'eau dans les années à venir détermineront l'avenir du marché mondial de l'emploi et notre bien-être.